Poperinge_Watou_Douvieweg vue du marché 1920-1937

Le village frontalier de Watou est resté relativement indemne pendant la Première Guerre mondiale et a donc pu conserver son caractère du XIXe siècle. Quiconque entre dans le village par Poperinge remarquera que la Sint-Bavokerk domine le centre du village. Les pavés et les toits en bâtière avec des tuiles dominent cette image. Et pourtant la modernité a déjà fait son apparition. La ligne de tramway Poperinge-Veurne est déjà en service depuis dix-sept ans. Le grand poteau à l'angle du Grote Markt révèle la présence d'un télégraphe (1893) et d'un téléphone (1910). Les poteaux électriques ne sont là que depuis un an et ne fournissent pour l'instant qu'un éclairage assez rare dans les maisons. Les lanternes à gaz de 1911 seront remplacées par des lanternes électriques d'ici deux ans. Deux invités de la brasserie du Lion d'Or ou de la brasserie Gouden Leeuw regardent dans l'objectif. Quelques années plus tard, Albert Van Eecke fera reconstruire entièrement sa brasserie dans le style typique des bateaux modernes de l'époque. La brasserie Labey concurrente de l'autre côté de la rue fermera ses portes pendant la Seconde Guerre mondiale. Le café de la brasserie s'appelle le Nieuwe Wagenmakerij - Estaminet, mais a depuis évolué pour devenir une entreprise de garage-taxi. Il est dirigé par l'invité du brasseur Emiel De Ketelaere, qui a également publié dix cartes postales sur lesquelles il fait invariablement poser sa fille Maria.