D'un point de vue historique

Il s'agit d'une forêt très ancienne, où on a récolté du bois durant des siècles. En 1519, l'Empereur Charles Quint s'occupait déjà de la gestion de la forêt. Ensuite, les autorités s'en sont mêlées.

Pendant la Première Guerre mondiale, la forêt a été défendue par des troupes australiennes pendant la Quatrième Bataille d'Ypres (1918) pour empêcher les Allemands de conquérir Hazebrouck par ce biais. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands y ont construit des bunkers, notamment pour préparer des V-2 au lancement. Les guerres ont également laissé des cratères de bombes, qui ont par la suite été transformés en étangs.

D'un point de vue visuel

Il s'agit d'un grand complexe forestier où on pratique une gestion de coupe rase. La forêt présente une dense structure de sentiers symétriques. Au nord de la forêt coule le Canal de Nieppe. Dans cette zone, on trouve aussi énormément de canaux qui veillent au drainage de la zone humide. À cause de la présence d'eau, il y a au printemps et en été énormément de moustiques et d'insectes.

Espace et structure

Les drèves boisées et l'enclave au milieu de la forêt structurent les environs. Une dense structure de sentiers scinde la forêt. Des canaux veillent au drainage de la zone humide.

Géologie

Éocène

Née de mouvements tectoniques à partir de la mi-pléistocène. Les micro-formations superficielles ont été formées par la succession de périodes glaciaires.

D'un point de vue physique

La Forêt de Nieppe est entièrement située dans la plaine de la Lys. Le relief y est particulièrement plat, avec une altitude variant entre 15 à 19 mètres à peine au-dessus du niveau de la mer. On y trouve un nombre assez important de cratères de grenade suite aux bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sol

Grâce à une base argileuse imperméable, ce massif est resté particulièrement humide (zone humide) jusque dans les années 1970, malgré un très ancien drainage, garanti par un réseau de petits fossés drainés par de grands fossés qui est localement appelé « Verquigneul » (Verquigneul noir à Berquin-Hout). Les étangs sont un biotope pour amphibiens, dont on dénombre huit espèces, et on y trouve deux espèces de reptiles : l'orvet fragile et le lézard vivipare. 23 espèces de libellules ont également été observées. En ce qui concerne la flore, on y rencontre l'œnanthe aquatique et l'hottonie des marais.

La zone est scindée en parcelles et la gestion est surtout axée sur le favoritisme du chêne pédonculé, du sorbier et du cerisier à grappes.